Cent-trente-trois [One Hundred and Thirty-Three], 2018
Bikini, Lyon
Curators : Marthe Carrier and Chloé Grondeau
Direction : Simon Feydieu
The installation Cent-trente-trois is based on the principle of self-management. Conceptualized by Pierre-Joseph Proudhon in the nineteenth century, self-management is a practice that was first developed by the workers' associations of the beginnings of the industrial revolution before being annexed to anti-hierarchical denunciations and aspirations for autonomy, which at the dawn of the 1960s, express themselves forcefully in the work fields. Concrete inheritance of May 68, the self-management idea does not touch only the political left; it is also spreading in many circles and is quickly assimilated to collective actions oriented towards and based on the liberation of creativity for all. For artists acting outside of institutions, self-management is a mean, if not an asset, to assert autonomy, both from the point of view of the organization of the collective and the artistic activities that are initiated and exposed.
Made up of seven pairs of dyed canvas trousers acting as scenographic props, the installation launches an examination of the personal freedoms deployed by SPVM officers (the Montreal Police Department) during a strike action that ran between 2014 and 2017. While they were denied protest against a law amending the municipal employees' pension plan, police officers decided to change their uniforms by wearing modified trousers. In September 2017, the provincial government passed Bill 133, which stipulated: "Every police officer or special constable shall, in the performance of his duties, wear the uniform and equipment provided by the employer in their entirety, without substituting any element". While racial profiling and police repression are fiercely challenged in a paranoid race for surveillance and control, the desires for self-management and self-determination within a police department obviously convey a troubled message.
Presented at Bikini (Lyon), the exhibition Cent-trois-trois is part of the Conversations Montréal | Lyon initiated by Galerie B-312, curators Marthe Carrier and Chloé Grondeau Conversations Montréal | Lyon also supported the projects of Julie Favreau (From Her Character, B-15, Lyon), Isabelle Guimond, Tricia Middleton and Noémi McComber (Triangles , Neon, Lyon), Thomas Bégin (Crypto-coder: Mobile Station, Galerie Tator, Lyon), Jean-Pierre Aubé ( 31 soleils (Dawn Chorus), Galerie Tator, Lyon), Philippe Allard (Migration sédentaire, Factatory, Lyon). Conversations Montréal | Lyon has been supported by the Canada Council for the Arts, the Conseil des Arts et des Lettres du Québec, the Montreal Arts Council, the Quebec Ministry of International Relations and La Francophonie / Emerillon Cooperation Fund Franco-Quebecois and the Institut Français - Ville de Lyon.
Photo Credits : Simon Feydieu
Artworks
Pantalons SPVM (01-06), 2018
Dye and vinyl on cotton canevas
117 cm x 63 cm (each)
Edition of 7
Cusiccoyllor Espinoza
Portrait #5, 2016
Text based work
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Cent-trente-trois, 2018
Bikini, Lyon (France)
Commissaires : Marthe Carrier et Chloé Grondeau
Direction : Simon Feydieu
L'installation Cent-trente-trois repose sur le principe d'autogestion. Conceptualisée par Pierre-Joseph Proudhon au XIXe siècle, l'autogestion est une pratique qui fut d'abord développée par les associations ouvrières des débuts de la révolution industrielle avant d'être annexée aux dénonciations antihiérarchiques et aux aspirations à l'autonomie qui, à l'aube des années 1960, s'expriment avec force dans le monde du travail. Héritage concret de mai 68, l'idée autogestionnaire ne touche pas seulement la gauche politique ; elle se répand aussi dans de nombreux milieux et se voit rapidement assimilée aux actions collectives orientées vers et reposant sur la libération de la créativité pour tous. Pour les artistes agissant en dehors des institutions et des lieux consacrés, l'autogestion s'avère un moyen, sinon un atout, pour affirmer une autonomie, tant du point de vue de l'organisation du collectif que de celui des activités artistiques qui y sont initiées et exposées.
Composée de sept fausses paires de pantalons en canevas teint agissants comme des accessoires scénaristiques, l'installation engage une mise à l'examen des libertés personnelles déployées par les agents du SPVM (le service de police de la ville de Montréal) lors d'un mouvement de grève qui eu court entre 2014 et 2017. Alors qu'il leur était refusé de protester contre une loi modifiant le régime de retraite des employés municipaux, les policier.ères décidèrent de modifier leur uniforme en portant des pantalons aux motifs criards. En septembre 2017, le gouvernement provincial adopta la loi 133, qui stipulait : « tout policier ou tout constable spécial doit, dans l'exercice de ses fonctions, porter l'uniforme et l'équipement fournis par l'employeur dans leur intégralité, sans y substituer aucun élément ». Alors que le profilage et la répression policière sont ardemment mis en cause dans une course paranoïaque à la surveillance et au contrôle, les désirs d'autogestion et d'autodétermination au sein même d'un corps policier transmettent à l'évidence un message trouble.
Présentée à Bikini (Lyon), l'exposition Cent-trente-trois s'inscrit dans le projet Conversations Montréal | Lyon initié par la Galerie B-312, les commissaires Marthe Carrier et Chloé Grondeau. Conversations Montréal | Lyon a également soutenu les projets de Julie Favreau (From Her Character, La B-15, Lyon), Isabelle Guimond, Tricia Middleton et Noémi McComber (Triangles, Néon, Lyon), Thomas Bégin (Crypto-codeur : Station mobile, Galerie Tator, Lyon), Jean-Pierre Aubé (31 soleils (Dawn Chorus), Galerie Tator, Lyon), Philippe Allard (Migration sédentaire, Factatory, Lyon). Conservations Montréal | Lyon a reçu l’appui du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec / Fonds Emérillon de coopération franco-québécoise et de l’Institut Français - Ville de Lyon.
Crédits photo : Simon Feydieu
Oeuvres exposées
Pantalons SPVM (01-06), 2018
Teinture et vinyle sur toile de coton
117 cm x 63 cm (chacun)
Édition de 7
Cusiccoyllor Espinoza
Portrait #5, 2016
Œuvre textuelle
