Shuvinai Ashoona, Jean-Benoit Pouliot et Guillaume Adjutor Provost
Galerie Hugues Charbonneau, Montréal (Canada)
September 8 - October 16, 2021

Presented in the context of the satellite programming of MOMENTA 2021.

Curated by Stefanie Hessler in collaboration with Camille Georgeson-Usher, Maude Johnson, and Himali Singh Soin, the biennale joins forces with key venues in the city’s art community to offer public exhibitions on the theme Sensing Nature. This 17th edition of the biennale is rooted in two complementary notions: nature that senses and humans sensing nature. In this biennale, we are making room for “other” perspectives so that we may reach more sensitive forms of cohabitation.

Shuvinai Ashoona
Shuvinai’s work is unique among the artists working in Kinngait. Her drawings imagine the past and present fused into a prophetic future such as human-animal hybrid creatures, women birthing worlds, and mystical or other-worldly landscapes clearly inspired by the terrain of her northern home. Opposite to dystopic, Shuvinai’s brightly coloured drawings teem with life; and while her community occasionally clashes with the artist’s creatures, as seen in the work Untitled (Attack of the Tentacle Monsters), 2015 they often peacefully co-exist, as evidenced in Composition (People, Animals and the World Holding Hands), 2007 – 2008. Unlike many settler visions of the future that seem to dwell on clashes between humans and nature, humans and other humans, or humans and otherworldly ‘invaders’, Shuvinai’s earthly and extraterrestrial worlds exist within a kinder intergalactic future.

Jean-Benoit Pouliot
Jean-Benoit Pouliot has created a new series of photographic works in response to the theme When nature feels. He explains his approach:

“The painting in the center of the photo is an alter ego, a tool for measuring the world; for measuring ourselves against the world. The painting is distorted, the painting is in motion, in transformation. We transform ourselves and we transform what surrounds us. This drive, this desire for transformation which is specific to nature in general but more particularly to human nature, obsesses us and blinds us to such an extent that we ignore the signs that nature gives us of its exhaustion, of its pain. Despite everything, nature carries on, it pushes, unfolds, moves. Clouds move, plants grow, the cat keeps losing its hair, the bird lays an egg, the snow melts and the tectonic plates collide.”

Guillaume Adjutor Provost
Born in the Outaouais, Guillaume Adjutor Provost is an interdisciplinary artist who examines the presentation context behind exhibition, collection, and curation. His works explore issues on the periphery of dominant historical discourses, including class consciousness, counterculture, social psychology, and sexual diversity.

The exhibited assemblages on textiles by Guillaume Adjutor Provost are resulting from his recent experiments. They play on the codes of the photographic image. Here, snapshots of insects – reacting to city lights – are complemented with printed images that the artist found outside. The result is an improbable collection of images that highlight the often destructive relationships that we develop with living things.

Photo credits: Jean-Michael Seminaro

Exhibited works

Ampoule, 2021
Plant-based overdye and digital print on fabric, pine panel, acid free adhesive
92 x 76 cm (36” x 30”)

Pipeline, 2021
Plant-based overdye and digital print on fabric, pine panel, acid free adhesive
92 x 76 cm (36” x 30”)

Terra, 2021
Plant-based overdye and digital print on fabric, pine panel, acid free adhesive
92 x 76 cm (36” x 30”)

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Shuvinai Ashoona, Jean-Benoit Pouliot et Guillaume Adjutor Provost
Galerie Hugues Charbonneau, Montréal (Canada)
8 septembre - 16 octobre, 2021

Présentée dans le cadre de la programmation satellite de MOMENTA 2021

Sous le commissariat de Stefanie Hessler, avec la collaboration de Camille Georgeson-Usher, de Maude Johnson et de Himali Singh Soin, la biennale s’allie à des partenaires clés du milieu artistique montréalais afin d’offrir au public des expositions sur le thème Quand la nature ressent. Cette 17e édition de la biennale prend racine dans deux réflexions complémentaires, soit la nature qui ressent et l’être humain qui ressent la nature. La biennale souhaite faire place à des perspectives autres qui nous aideront à laisser émerger une manière plus sensible de cohabiter.

Shuvinai Ashoona
Le travail de Shuvinai Ashoona se distingue de celui des autres artistes travaillant à Kinngait (Nunavut). Bien que clairement inspirés par le territoire nordique qu’elle habite, ses dessins imaginent le passé et le présent fondus en un avenir prophétique imagé de créatures hybrides mi-homme mi-animal, de femmes donnant naissance à des mondes, de paysages mystiques ou d’autres planètes. Contrairement aux univers dystopiques, les dessins aux couleurs vives de Shuvinai débordent de vie. Sa communauté y est parfois représentée se heurtant aux créatures qu’elle imagine, mais elle coexiste plus souvent qu’autrement de manière pacifique avec ces dernières. Contrairement à de nombreuses visions d’avenir faites d’affrontements entre l’homme et la nature ou entre humains et “envahisseurs” d’un autre monde, les univers extraterrestres de Shuvinai existent dans un avenir intergalactique aimable.

Jean-Benoit Pouliot
Jean-Benoit Pouliot a créé une nouvelle série d’œuvres photographiques en dialogue avec le thème Quand la nature ressent. Il explique son approche :

« Le tableau au centre de la photo est un alter ego, un outil pour mesurer le monde, pour se mesurer au monde. Le tableau est déformé, le tableau est en mouvement, en transformation. Nous nous transformons et nous transformons ce qui nous entoure. Cette pulsion, ce désir de transformation qui est propre à la nature en général mais plus particulièrement à la nature humaine, nous obsède et nous aveugle à tel point que nous ignorons les signes que la nature nous donne de son épuisement, de ses douleurs. Malgré tout, la nature poursuit son chemin, elle pousse, se déploie, se déplace. Les nuages circulent, les plantes croient, le chat perd ses poils, l’oiseau pond un œuf, la neige fond et les plaques tectoniques s’entrechoquent. »

Guillaume Adjutor Provost
Né en Outaouais, Guillaume Adjutor Provost est un artiste interdisciplinaire qui expérimente avec les formes de l’exposition, les collections et le commissariat. Il détient un doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM. Par une attention à la collaboration, ses œuvres abordent ce qui a longtemps existé en périphérie des discours historiques dominants: la conscience de classe, la contre-culture, la psychologie sociale et les expériences de la diversité sexuelle.

Fruits de ses expérimentations récentes, les assemblages sur textile que crée Guillaume Adjutor Provost jouent sur les codes de l’image photographique. Ici, des instantanés d’insectes — mus par les lumières de la ville — sont additionnés d’images imprimées trouvées à l’extérieur. En résulte d’improbables collections d’images qui accusent les relations souvent destructrices que nous entretenons avec le vivant.

Œuvres exposées

Ampoule, 2021
Surteinture végétale et impression numérique sur textile, faux-cadre en pin, adhésif sans acide
92 x 76 cm (36” x 30”)

Pipeline, 2021
Surteinture végétale et impression numérique sur textile, faux-cadre en pin, adhésif sans acide
92 x 76 cm (36” x 30”)

Terra, 2021
Surteinture végétale et impression numérique sur textile, faux-cadre en pin, adhésif sans acide
92 x 76 cm (36” x 30”)